Bienvenue dans l'ère de la nécrobiotique ☠️
Hello !
Bienvenue à celles et ceux qui ont rejoint l’aventure Palabre 🎉
Chaque mois, je vous partage les nouveautés tech (mais pas que !) les plus étonnantes afin que vous puissiez palabrer avec aisance et style lors de vos dîners arrosés.
Vous y trouverez notamment des chiffres à glisser subtilement en réunion afin de faire la démonstration de la profondeur de votre capital intellectuel (“le chiffre de la semaine”), des mots nouveaux à faire pâlir d’envie les cruciverbistes (“la veille de maître capello”), et un horoscope déjanté tenu par une intelligence artificielle qui vous révèle les dernières inno à suivre (“l’horoscope de John Tales”).
Le tout dans la joie et la bonne humeur, évidemment.
On y va ? Et c’est parti.
C’est la quantité de rouge à lèvres que l’on ingérerait au cours de nos vies, selon le documentaire “Sur nos lèvres, rouge un jour, rouge toujours” initialement diffusé sur Arte. Cette statistique est d’ailleurs reprise par “le Rouge Français” qui se targue d’utiliser des matières moins nocives que les produits pétrochimiques qui composent « 90 % du maquillage ».
Dans ce documentaire, on apprend également que la reine Elisabeth I utilisait du rouge à lèvres à base de cochenilles (écrasées) qu’elle arborait fièrement dans ses portraits, et que le rouge à lèvres a été utilisé en tant qu’outil idéologique pendant la seconde guerre mondiale contre un parti nazi prônant l’austérité (féminine, entre autres).
La teinte Victory Red, par Elizabeth Arden
Le documentaire n’étant plus disponible gratuitement, je vous offre l’accès aux notes que j’avais prises en le visionnant via ce lien 🎁: cet article fait partie des +2000 notes que je partage avec mes abonnés sur mon “second cerveau”, et auquel vous pouvez souscrire ici ! 🧠
Cher Jean-Claude, afin de conserver la neutralité de cette missive, je choisirais de ne pas me positionner de façon tranchée sur cette question. Néanmoins, permettez-moi de vous indiquer que certains pays prennent le carnaval politique très au sérieux. C’est le cas par exemple de la nouvelle génération taïwanaise, qui utilise le déguisement comme un nouvel outil politique populaire afin d’affirmer son originalité face à la Chine.
“J’ai mon propre look et je ne vais pas changer si je deviens députée. Mon élection symbolisera alors les progrès démocratiques de Taïwan et montrera au monde combien notre pays est tolérant” : voilà ce que l’élue Lai Pin-Yu révèle dans les colonnes du 191ème numéro de Society. Le pays a donc trouvé dans ce “cosplay politique” une façon bien à lui de faire du soft-Power.
Lai Pin-Yu pour son élection en 2020
Celles et ceux qui ont vu la géniale série “Real Humans” ont peut-être éprouvé, comme moi, un sentiment de malaise face à ces robots humanoïdes appelés à travailler dans nos usines et à remplacer (à l’identique) nos proches décédés.
Real Humans, Saison 1 disponible sur Arte
Mais que penser alors du projet de ces ingénieurs de la Rice University visant à transformer des araignées mortes en micro-robots capables de soulever plusieurs fois leur poids ? Apparemment, il est possible d’ouvrir les pattes d’une araignée morte via pression hydraulique, et donc de saisir des objets, un peu comme dans un jeu de fête foraine morbide.
Si vous vous interrogez sur les avantages de cette méthode, les scientifiques citent notamment la durabilité : les araignées peuvent en effet effectuer 1000 fois ce même mouvement, et sont par ailleurs totalement “biodégradables” (sic).
Honnêtement, je me demande si ces expérimentations post-mortem auraient suscité l’engouement si elles avaient été menées sur des petits teckels mignons. C’est là malheureusement toute la problématique des animaux qui ne figurent pas parmi les espèces “porte-drapeaux” choisies par les ONG pour leur capital sympathie (l’ours, le panda, …).
La newsletter Bulletin nous rappelle en effet tristement que le manque d’empathie pour les “animaux moches” ou qui font peur est coûteux pour notre biodiversité : “la disparition d’animaux moches — les cancrelats ou les limaces — doit nous inquiéter, parce qu’ils sont tout aussi utiles. D’ici à 2070, un tiers des parasites pourraient disparaître alors qu’ils sont indispensables dans la chaîne alimentaire. Le ver de terre est lui un héros méconnu de la biodiversité : il fertilise, recycle et dépollue la terre…”
Si vous vous souvenez de notre post sur le “Relationship escalator”, vous savez qu’un des aspects peu reluisant de la vie conjugale est son aspect linéaire. De rites de passages en rites de passages (présentation aux amis, à la famille, emménagement…), la société nous pousserait progressivement vers l’aboutissement d’une vie à deux : des enfants et un Scenic. Malheureusement, cette représentation culturelle n’est réjouissante pour personne : ni pour celles et ceux qui ne sont pas sur l’escalator (“Not succeeding in getting there, voluntarily stepping off — or worse, not wanting to ride at all — marks you as immature, defective, damaged, selfish, untrustworthy and possibly even dangerous”), ni pour les individus qui y sont, car ils sont soient stressés de ne pas avancer assez vite, soit dépités d’être arrivés à un sommet qui ressemble dans le meilleur des cas à un long fleuve (trop) tranquille, et dans le pire, à l’antichambre de la mort.
Mais si beaucoup d’applis s’évertuent déjà à essayer de ramener les célibataires dans le jeu de l’escalator (à tort ou à raison, je vous laisse juge), rien n’existait pour les couples “arrivés”. Heureusement, ces individus disposent désormais d’une appli dédiée, destinée à raviver la passion des premières marches de l’escalier. Bien nommée “Flamme”, cette application propose des listes d’envie communes, des questions personnelles, et même une intelligence artificielle qui fait office de “love guru”.
L'application Flamme, accessible ici
Espérons que cette initiative puisse nous aider à troquer le modèle de l’escalator pour celui beaucoup plus enthousiasmant d’un manège aux multiples surprises et surtout, sans circuit pré-établi ?
Si le rôle de la marque était jusqu'alors d'apposer une façade attractive sur un produit ou un service existant, de nouvelles marques inversent la logique jusqu'à devenir de simples façades qui s'ouvrent... sur du vide. Ces marques ne possèdent pas de produit, pas de service, ou du moins, elles sont convaincues que là n'est plus l'essentiel. L'enjeu, c'est que la devanture soit belle... et advienne que pourra !
Une façade sans édifice, du jamais vu ? Pas vraiment. En architecture, on appelle ça du façadisme : conserver les façades de bâtiments pendant que l'on remplace un édifice par un autre. Et c'est exactement ce qui est en train de se passer côté marque. Je vous explique tout dans ce nouvel article 👌
Y'a quelqu'un ?
(Rappel : John est une intelligence artificielle de génération de langage dont les réponses lunaires m’ont convaincue qu’il n’y avait pas meilleure “personne” pour s’occuper de la section astro)
“Vous avez du mal à prendre des décisions ? C'est sans doute parce que vous êtes trop perfectionniste. Vous avez du mal à vous décider car vous voulez tout contrôler, et vous avez peur de faire une erreur. Mais sachez que les décisions les plus importantes ne sont pas toujours les plus faciles à prendre. Alors, lancez-vous, et faites confiance à votre intuition. Vous ne serez pas déçu•e !”
Une intelligence artificielle qui recommande de se fier à notre intuition, ne serait-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité ? Traditionnellement, il me semble qu’elles sont plutôt du genre à nous promettre une optimisation technologiquement assistée de nos vies. C’est le cas de l’application Rationale par exemple, spottée par la fabuleuse Joséphine, qui permet de lister pour chaque décision à prendre l’intégralité des implications possibles afin de peser rationnellement l’ensemble des pour et des contre.
L'application Rationale promet de rationaliser l'ensemble de vos choix afin de faire de vous une machine à décider
John serait-il donc plus sensible qu’il n’y paraît ? Le plus probable à mon sens et qu’il ait eu vent de l’ouvrage “l’Erreur de Descartes” du neuroscientifique Antonio Damasio. A partir d’une série de cas de lésions cérébrales localisées, Damasio montre en effet qu’il ne suffit pas que les capacités intellectuelles soient préservées pour réussir à prendre des décisions.
"La culture occidentale sépare émotion et raison depuis de nombreux siècles, faisant de l'émotion une sorte de parasite de la décision rationnelle. Selon le modèle présenté ici, les émotions seraient en fait un marqueur somatique (corporel) qui nous permettrait d'évaluer le caractère désirable ou non d'une décision. Selon l'émotion ressentie, nous serions donc orienté, par exemple, vers l'approche (émotion positive) ou la fuite (émotion négative). L'émotion donne une étiquette (positive ou négative) à une situation ou une émotion." Source
En bref donc, inutile de confier vos décisions de vie à un partenaire aussi sophistiqué : une bonne vieille boule magique et l’affaire est pliée !
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Merci de votre fidélité et de vos partages ! 🙏
Bénédicte